Virevoltante, ma belle danseuse,
Battue par les vents qui t'enrobent
Tu montes sur pointes, arbores ta crête dans ton harmonieux ballet
Sur ton épais tapis doré,
éclatante, scintillante, avec tes sœurs de robe,
étoile rouge des blés, majestueux pétales ponceau croqués par Monet.
Exécutant une chorégraphie orchestrée par Éole
Nerveuse et frétillante bleue corolle
Tu luttes et tiens tête à cette sanguine coquelicot
qui te toise et te domine, danseuse Flamenco
Pour sous le projecteur solaire, sournoisement t'éclipser
Côtoyant cette étoile rouge, le bleu barbeau peut-il exister ?
Riposter et éteindre ce champêtre incendie
Sublimant humblement toutes tes fraîches nuances myrtille.
Au cœur de ce champ de bataille surpeuplé, tu désertes ou arbitres
Et loin de ce duel, où bleu et rouge antagonistes s'agitent
Nonobstant ce combat chromatique, c'est à toi, astre floral que la lumière profite
Neutralité célébrée qui récompense la sagesse de la douce Marguerite.
JPRL